ASSEZ DE TROMPERIES !

Chers amis, chers lecteurs,

Dans le cadre de leurs activités quotidiennes, vos policiers sont amenés à dépenser de l’argent pour pouvoir mener à bien leurs missions.

Il est normal que ces frais personnels engagés dans un cadre professionnel soient remboursés. Personne n’accepterait de devoir payer de sa poche pour travailler, n’est-ce pas ?

Jusqu’au début de l’année 2018, vos policiers touchaient donc une indemnité journalière forfaitaire appelée « débours ».

C’est notamment ce débours qui a été remis en question par le Magistrat de tutelle Pierre MAUDET, et qui a âprement été négocié durant des mois par les syndicats de police et le Conseil d’État, depuis l’été jusqu’à la fin de l’année 2017.

Le SPJ et l’UPCP ont abordé ces discussions dans un esprit positif et constructif, disposés à faire des concessions non négligeables.

Nous avons même proposé que les frais effectifs des policiers soient remboursés au centime près sur factures. Refus ! Trop coûteux en temps et personnel.

Ainsi, en décembre 2017 a été signé un protocole d’accord à travers lequel les policiers acceptaient que leurs débours forfaitaires soient réduits de moitié. De son côté, le Conseil d’État s’engageait à ceux que soient remboursés les frais supérieurs à ces nouveaux débours, pour autant qu’ils soient justifiés par le biais d’une note de frais.

Force est de constater qu’aujourd’hui, le Conseil d’État ne tient hélas pas ses engagements.

Les débours ont certes bel et bien été réduits de moitié. En revanche, depuis des mois, des notes de frais s’amoncèlent sur le bureau du service financier de la police et ne sont pas remboursées.

Des mères et pères de familles attendent vainement que l’administration leur rende des centaines de francs. Pour certains, près de mille cinq-cents francs. Malgré les relances, et les mises en garde adressés par des chefs de service à la direction de la police, rien…

Est-ce normal ? Une police peut-elle continuer à fonctionner de manière efficace lorsqu’elle est traitée avec un tel mépris ?

Votre police traverse une crise sans précédent; elle n’est déjà plus attractive et peine à recruter; vos policiers sont en sous-effectif alors qu’ils sont davantage exposés; ils sont de moins en moins bien formés et de plus en plus mal encadrés; ils sont poursuivis pénalement et administrativement pour des excès de vitesse commis en interventions urgentes; ils voient à présent leur retraite attaquée;

Et comme si cela ne suffisait pas, ils doivent maintenant mettre la main à la poche pour pouvoir assurer le service de qualité auquel VOUS avez droit ?

Des policiers qui eux, ne peuvent pas compter sur « l’ami d’un ami » pour offrir des vacances luxueuses à leurs enfants !

C’en est assez ! Cela ne peut plus durer !

Certains policiers réfléchissent donc à la possibilité d’entreprendre des actions en justice contre le Conseil d’État.

Cependant, ces procédures peuvent durer. Or, la situation est devenue intenable.

Il a donc fallu faire un choix pénible en attendant que des solutions soient trouvées.

Amoureux d’un travail qui les passionne, mais bien décidés à ne plus tolérer le mépris d’un exécutif qui ne respecte pas ses promesses, les policiers de certains services – dont des unités opérationnelles essentielles au bon fonctionnement de la police – sont désormais contraints de s’imposer un plan de renonciation et de réduire leur taux d’activité à la hauteur que l’administration daigne leur octroyer.

En d’autres termes, à cause de l’attitude irresponsable de nos dirigeants, c’est la qualité d’un service à la population qui risque d’être péjoré.

Nous le regrettons.

Soutenez-nous. Vous méritez une police d’excellence, une police disponible et efficace. Ne laissez plus des Politiciens désagréger un service qui VOUS appartient.