JUSTICE POUR SIMON BRANDT

Tout fonctionnaire de police suspecté d’être l’auteur d’infractions incompatibles avec l’exercice de sa fonction se voit suspendu par le Conseil d’Etat aussi longtemps que dure l’enquête, sous motif de rupture du lien de confiance.

C’est cette même rupture du lien de confiance qui est invoquée lorsqu’un fonctionnaire de police est reclassé ou révoqué, après avoir été jugé coupable de ces infractions.

Simon BRANDT, lui, est toujours officiellement employé au sein de la police genevoise. Il n’a pas été révoqué. Il est encore moins suspendu. Il perçoit toujours son salaire.

C’est pourtant bien lui qui a été condamné pour violation du secret de fonction par le Ministère Public qui, dans son ordonnance pénale, le reconnaît coupable d’avoir transmis aux médias un rapport interne à la Ville de Genève et ce, (ndr ) à la demande expresse de Pierre MAUDET, lui-même alors empêtré dans le scandale de son voyage à Abu-Dhabi – et certainement pas pour faire éclater une vérité au grand jour dans l’intérêt public, comme pourrait s’en targuer un « whistleblower ».

Une violation du secret de fonction pour le moins problématique, lorsque l’on travaille au sensible Service d’analyse stratégique (SAS) de la police.

Simon BRANDT se dit victime. Après avoir fait feu de tout bois, après avoir tenté en vain d’obtenir la récusation d’un Procureur, et après avoir déposé une plainte pénale contre les inspecteurs qui étaient mandatés par le Ministère Public pour enquêter sur les faits, Simon BRANDT fait opposition à cette condamnation qu’il estime injuste et disproportionnée. Il réclame que justice lui soit rendue.

Ça tombe plutôt bien, car c’est aussi ce que nous demandons aujourd’hui : justice et équité. En d’autres termes, que Simon BRANDT soit a minima suspendu de son activité au sein de la police, le temps que le Tribunal statue sur son recours. Et qu’il soit administrativement sanctionné comme tout fonctionnaire lambda, si reconnu coupable.